Le lycée franco-allemand
de Fribourg est l'un des trois établissements binationaux du second degré créés
par la convention de 1972 :
lycée franco-allemand de Buc (France)
lycée franco-allemand de Saarbrücken (Allemagne).
Sa création remonte à
l'année 1972. En Juin 1981, les premiers titulaires du baccalauréat
franco-allemand ont quitté l'établissement.
S'inspirant de l'esprit
du traité franco-allemand du 22 janvier 1963 , les lycées binationaux ont pour
objectif de conduire à travers une scolarité commune des élèves français et
allemands à un examen commun et biculturel: le baccalauréat
franco-allemand. Ce diplôme, reconnu de plein droit par la France et
par l'Allemagne, permet à tous nos élèves de continuer leurs études
dans ces deux pays sans exigences supplémentaires ;
sur le plan international il est bien sûr reconnu comme un diplôme français
ou allemand.
Par ailleurs, en intégrant les élèves des deux pays dans la même communauté scolaire, on souhaite développer chez eux les contacts binationaux, favoriser le rapprochement des familles et encourager les échanges. Il s'agit d'abord dans l'une et l'autre section d'assurer un enseignement de qualité permettant aux élèves de satisfaire aux exigences définies par des programmes communs harmonisés .
Dans ces conditions, on mesurera aisément l’importance accordée à la langue du partenaire (l’allemand dans la section française, le français dans la section allemande). Elle n'est pas traitée comme une langue „étrangère“, mais bien comme l’autre langue vernaculaire. D’ailleurs, certaines disciplines sont, tout au long de la scolarité, enseignées dans l’autre langue.
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Les
3 LFA se distinguent des autres formations franco-allemandes (Abibac, double délivrance…)
En
effet :
Þ
dès la 6e, certains cours, dits « non linguistiques »,
sont enseignés en groupes bi-nationaux pour des professeurs français ou
allemands s’exprimant dans leur langue.
Þ dès la 4e, les cours de Sciences humaines sont assurés
en partie dans la langue du partenaire, puis dans la langue du professeur, en groupes
binationaux.
Þ
le niveau de langue doit permettre en seconde des cours de littérature d’un
niveau assez comparable à celui existant en langue maternelle et une intégration
complète dans toutes les matières.
Þ
les élèves, entre la 5e et la 2e, peuvent séjourner,
s’ils le souhaitent, sans problème
dans la section parallèle et améliorer ainsi leurs compétences linguistiques.
Þ
le secteur périscolaire (Théâtre, musique, journal, sports…) est toujours
binational et très actif. (Voyages intégratifs et d’études)
Þ
les professeurs (23 français, 52 allemands) enseignent tous dans leur langue
maternelle.
Þ
très vite la langue du partenaire n’est plus une langue étrangère mais une
langue vernaculaire, d’enseignement d’une spécialité.
Þ
ouverture du lycée sur les deux pays. Nombreux partenaires français et
allemands.
Þ obtention d’un diplôme de fin d’études qui est à la fois le baccalauréat et l’Abitur.
Les
horaires hebdomadaires sont importants (entre 32 et 36 périodes de 45 minutes
dans le premier cycle, davantage dans le second).
Les programmes sont
lourds. Aux contraintes des programmes nationaux s’ajoutent des exigences
particulières en langue (allemand bien sûr, mais aussi anglais).
Section allemande : tous les élèves
de la section allemande viennent de Fribourg et de ses environs.
Section française : la majorité des élèves de cette section vient également de Fribourg et des ses environs (soit 60% des 310 élèves), les autres sont internes à l’internat du L.F.A. (50 garçons et filles) ou encore dans des familles (une quinzaine d’élèves). Les internes sont issus de familles qui résident en Allemagne, dans l’est de la France, dans d’autres régions de France ou à l’étranger. De nombreux élèves viennent chaque jour d'Alsace.
Les élèves des deux
sections, après leur réussite au baccalauréat franco-allemand (97% de succès
annuel, toutes séries confondues (L, C, D, ES), peuvent s’orienter, selon
leur choix personnel, dans l’enseignement supérieur français ou allemand.
Ils jouissent dans les pays des mêmes prérogatives que les bacheliers
nationaux.
En
outre, dans la section française, leur préparation au baccalauréat
franco-allemand met indirectement à leur portée les classes préparatoires aux
Grandes Écoles en France où ils ont d’excellents résultats : depuis 1981,
plus de 20% des élèves issus de la section française (L, C et D) ont été
admis en classe préparatoire. La section ES nouvellement créée est également
prometteuse de bons résultats.